Bissonnette «réhabilitable», mais...
par Pierre Blais
Les trois experts entendus aujourd'hui à la représentation sur la peine d'Alexandre Bissonnette affirment qu'il est possible que le tireur de la mosquée soit réhabilitable. Les experts appelés par la défense ont tous dit qu'on ne pouvait pas prévoir ce qui surviendrait dans quelques années, mais que le risque de récidive était faible ou modéré.
Ils ont également unanimement affirmé que Bissonnette avait toute sa tête et qu'il comprenait ce qu'il avait fait.
Le psychologue Marc-André Lamontagne a convenu que les remords de Bissonnette étaient fluctuants et qu’il ne faisait pas preuve d’une grande empathie en général.
Le docteur Sylvain Faucher a pour sa part confirmé que Bissonnette était un être anxieux et narcissique, ce qui n’empêche pas qu’il ait agit de façon éclairée. Il a ajouté que le tueur savait qu'il avait fait des dommages importants, mais que son empathie n'était pas affective, pour le moment du moins.
La docteure Marie-Frédérique Allard a finalement noté une ouverture à évoluer de la part de Bissonnette, mais que le changement dépendra d'une foule de facteurs, notamment le déroulement de son incarcération.
La preuve de la défense sera conclue demain avant-midi. Par la suite, Bissonnette sera rencontré par un psychiatre de la Couronne. Celui-ci viendra livrer sa contre-expertise jeudi matin, ce qui conclura la présentation de la preuve.
Alexandre Bissonnette ne devrait pas témoigner.