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Nutrition - Les diètes à la mode

Joannie Fortin
mercredi 7 février 2018 09:10

Nous avons beaucoup de questions ces derniers temps à propos de la diète cétogène et du jeûne intermittent. Mon avis en quelques minutes :

La première chose à savoir, c’est qu’une diète en soit est rarement synonyme de long terme. Combien de personnes qui nous écoutent actuellement, ont appliqué des changements drastiques pour obtenir des résultats de perte de poids rapide, mais qu’au bout d’un an, on retrouver leur poids de départ…C’est une situation que l’on entend à tous les jours, parce qu’il n’y a aucune intégration d’habitudes de vie permettant de maintenir le poids perdu.

Les diètes feront toujours partie des discussions qui entourent la perte de poids, malgré le peu de résultats obtenus à long terme, alors parlons-en !

Diète cétogène : 75% des calories sous forme de lipides, 20% protéines et 5% glucides. Aussi connue sous le nom de High Fat Low Carbs, le principe est fort simple. Le cerveau, se nourrissant exclusivement de glucose, doit trouver une source d’énergie autre, le régime alimentaire ne lui en fournissant que très peu. Le corps mobilise donc les graisses (acides gras) pour fabrique des cétones, source d’énergie qui peut alors être utilisée par le cerveau.

Le positif : Ce processus permet donc une perte de poids au niveau des graisses, un meilleur bilan lipidique, de meilleures glycémies, une meilleure concentration et un sommeil amélioré. Ces résultats ont été mesurés sur 6 mois. Jusque là, on se dit, pourquoi pas?!

Le négatif : Lorsqu’on compare les résultats de perte de poids aux personnes qui ont simplement réduit la quantité totale de calories consommées, on obtient au bout d’un an, des pertes équivalentes. Il n’y a donc pas davantage à passer par une diète si restrictive pour perdre du poids lorsqu’on peut simplement apprendre à réduire les portions. Mais bon…la notion d’efforts se vend mal ;)

Ce qu’on oublie souvent avec la diète cétogène, c’est de parler des conséquences sur le microbiote. Une diète riche en gras saturés, en protéines et très pauvre en fibres aura comme répercussions un changement de la flore bactérienne au niveau du tube digestif pouvant mener à une augmentation des processus inflammatoires et de l’obésité. Donc, à long terme, on se nuit. Sans compter les risques augmentés de souffrir d’un cancer du côlon.

Jeûne intermittent : Il y en a plusieurs modèles (jeûne en alternance, jeûne en alternance modifié, restriction temporelle, etc). Soit qu’on réduit l’apport calorique à 25% dans la journée, soit qu’on se prive de nourriture pendant 16-18h, peu importe la façon de le faire, qu’est-ce qu’en dit la science?

Le positif : Il y a réduction des hormones de la faim pour ceux qui jeûne pendant plus de 18h, une diminution de l’insuline sécrétée donc un meilleur sommeil. S’applique bien à l’horaire des gens qui mangent déjà que 1 ou 2 repas dans la journée.  Sur une période de 2 à 6 mois, perte de 3,2% du poids initial.

Le négatif : Il est difficile de s’entraîner les journées de jeûne, donc on encourage peu les saines habitudes de vie dans leur globalité. Encore une fois, très peu de différence dans la perte de poids si l’on compare au groupe dans lesquels les participants réduisent simplement les calories totales consommées dans la journée. Le jeûne en alternance réveille l’envie de manger davantage la journée suivante.

*** Attention, il est facile de développer une mauvaise relation avec la nourriture à la suite de diète plus sévère et toute diète impliquant la production de corps cétoniques, la privation de nourriture sur du long terme devrait se faire sous supervision médicale.

La perte de poids est multifactorielle! Il importe de travailler sur chacun de ces facteurs pour y arriver et surtout, pour maintenir le poids perdu. Le support est hyper important; le support des pairs et le support d’une nutritionniste.

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me contacter sur ma page Facebook. Je me ferai un plaisir de vous répondre !